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Mois Après Mois

16 janvier 2010 6 16 /01 /janvier /2010 13:00
         Je n'ai pas participé depuisbien trop longtemps aux Mots de Tête de Brunô pour la communauté des croqueurs de mots
          Pour ce Mots de tête n°20, Brunô nous propose de jouer avec le dictionnaire et d'écrire des phrase en utilisant la définition de chaque mot dans le dictionnaire. J'ai trouvée l'idée amusante et je me suis donc laissée prendre au jeu en utilisant comme référence le wiktionnaire car mon bon vieux dico est très bien  "rangé" quelque part chez moi...
 
          J'ai choisi d'utiliser les titres de plusieurs poèmes ou textes publiés sur mon blog mais pour m'amuser un peu, je n'ai pas indiqué le titre original. A vous de jouer et de me dire dans vos comms à quel poème correspond chaque titre ! J'indiquerai la bonne réponse dans l'article au fur et à mesure de vos comms 


1 - Chanson d'Automne, Paul Verlaine
ou
Mise en musique de la saison où tombent les feuilles des arbres

Bravo Picardine !

Tunisie_065.JPG

2 -  Le Tourbillon de la Vie
ou
Vent impétueux qui tournoie de la naissance à la mort

Bravo Maman Caribou !

valse.jpg

3 - Le Désespoir est Assis sur un Banc, Jacques Prévert
ou
La perte d'espérance est placée sur son séant sur un long siège pouvant accueillir plus d'une personne

Bravo Maman Caribou !

Doisneau_09.jpg

4 - Liberté, Paul Eluard
ou
Souveraineté inaliénable de l'individu

Bravo Jardin zen !

Libert-.jpg

5 - Quand la vie est un collier, Jacques Prévert
ou
 Lorsque la période qui s'étend de la naissance à la mort est un bijou qui fait le tour du cou

Bravo Maman Caribou !

Fleurs-et-Cie_055.jpg

6 - La fourmi, Robert Desnos
ou
Hyménoptère social

Bravo Maman Caribou !

fourmi-2.jpg

7 - Le Cancre, Jacques Prévert
ou
L'écolier avec qui le maître n'arrive à rien

Bravo Lyly et Brunô !

Doisneau_07.jpg

8 - Le vieil homme et le chien, Daniel Boy
ou
L'être humain mâle d'un certain âge et le mammifère carnivore de la famille des Canidés

Bravo Picardine !

18838137_w434_h_q80.jpg

9 - Le Dormeur du Val, Arthur Rimbaud
ou
Celui qui dort dans l'espace resseré entre deux coteaux

Bravo Picardine !

03---Louvre_38.JPG

10 - La Chasse à l'Enfant, Jacques Prévert
ou
A la poursuite de bêtes féroces, les garçons et filles de moins de treize ans

Bravo Fanfan !

authon---02_1.jpg

11 - Fenêtre ouverte
ou
Ouverture donnant du jour et de l'air et qui n'est pas fermée

Bravo Picardine !

oeil-1.jpg

12 - Le poisson fa, Boby Lapointe
ou
Animal vertébré vivant dans l'eau sur la quatrième note de la gamme

Bravo Maman Caribou !

boby-lapointe.jpg

13 - Le jardinier du ciel, Patrick Bousquet
ou
Celui qui cultive l'espace infini dans lequel se meuvent les astres

Bravo Fanfan !

Amusez-vous bien !

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21 septembre 2009 1 21 /09 /septembre /2009 08:00
          Tétrao nous a proposé un rondodéfi poétique.
          A partir d'une chanson de Francis Cabrel (Tout le monde y pense), chacun devait imaginer une strophe puis transmettre le relais au suivant. Il y a donc 6 rondes bien différentes les une des autres. Vous pourrez toutes les retrouver ici. Mes participations sont colorées en bleu.
          Je vous présente celle que j'ai commencée. En la lisant, les notes de la superbe chanson de Jeanne Moreau, le Tourbillon de la Vie, me sont revenues en mémoire et je  n'ai pu les dissocier de l'image de cette oeuvre magnifique de Camille Claudel, La Valse.

 

Tout le monde y pense

Les hommes, les anges, les vautours

Y a plus de distances

Personne qui ait les bras trop courts
 

Les bras trop courts
Pour t'emmener mon ange
Les bras trop courts
Pour t'embrasser mon ange


C’est bien étrange
J’en voulais des beaux discours
Mais tout se mélange
Dans ma tête c’est bien trop lourd


Tes pas sont si longs

Qu’ils t’éloignent de ma vie.

De tristes violons

Font déjouer nos envies.

Et tu t'éloignes
Ô mon amour, Ô mon ami,
J'ai manqué de poigne
Pour qu'avec moi, tu restes ici

 

Les bras trop longs
Baissés, à terre, dans l'accompli
Les bras trop longs
Pour te garder, mon ange ami

Je voulais "Toujours"
Je croyais à ma chance
Tes mots de velours
Ont noyé mes croyances


A bientôt j'espère pour un nouveau rondodéfi !

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20 septembre 2009 7 20 /09 /septembre /2009 13:51
         Pour les "Mots de tête n°3 de Brunô" et la communauté des Croqueurs de mots, le thème est Fenêtres ouvertes...
         Voici ma petite participation avec un peu de retard mais mieux vaut tard que jamais ! J'espère que ma fenêtre ouverte vous plaira même si j'ai le sentiment de m'être un peu écartée du sujet...


Fenêtre ouverte sur ton cœur,

Océan de douceur,

Le bleu de tes yeux,

Murmure à mon âme,

Enivrée et offerte,

Des mots d’amour.


Fenêtre ouverte sur ton âme,

Onde de tendresse,

Le bleu de tes yeux,

Chuchote à mon cœur,

Impatient et affamé,

Des soupirs de plaisir.


A la prochaine fois !

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12 septembre 2009 6 12 /09 /septembre /2009 17:54
         Pour les "Mots de tête n°2" de la communauté des Croqueurs de mots, Brunô nous propose de rédiger la 4ème de couverture d'un roman dont nous avons seulement le titre "L'homme à la chaussette trouée". A nous de vous donner envie de le lire !
        Voici donc ma participation en espérant que vous filerez vite acheter ce roman à la librairie du coin !



L'homme à la chaussette trouée
Jules Socque

     Caen, 7 juin 1944.

     Un déluge de fer et de feu s’abat sur la cité de Guillaume le Conquérant. En quelques heures, la ville est rasée, presque rayée de la carte. C’est le chaos, l’apocalypse…

      Au milieu des ruines fumantes, du sang, des cris et des larmes, un homme étrange erre. Ses vêtements sont en lambeaux, il n’a plus de chaussures, juste une chaussette trouée au pied gauche. Il ne sait pas où il est ni ce qu’il fait là. Il ne sait même pas qui il est ni pourquoi il porte la croix gammée tatouée sur son torse et le matricule des déportés au poignet.

      Cet homme à la chaussette trouée commence alors une quête effroyable à travers la Normandie, la France et l’Europe à la recherche de lui-même. Quête qui le mènera au cœur de la violence et de la folie des hommes…

       Pour son premier opus, Jules Socque signe un roman épique, éblouissant qui vous fera regarder vos pieds et vos chaussettes d’un autre œil !





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9 septembre 2009 3 09 /09 /septembre /2009 16:36
       Il y  a quelques jours, Juliette nous a proposé de raconter ce que nous inspirait cette photo.




      J’ai pensé « ce sera facile, vite écrit, vite publié ! ». Mais à y regarder de plus près, que pouvais-je bien vous raconter sur ce banc un peu défraîchi et à la peinture écaillée ? Il n’avait pas l’air très intéressant ce banc…
      J’en étais là de mes réflexions, devant mon écran, plongée dans mes pensées quand soudain une drôle de voix retentit… Je regardais partout. Il n’y avait personne autour de moi ni dans la maison. Pourtant la voix insistait et m’appelait. Elle semblait venir de l’autre côté de l’écran…

      « Eh oh ! Eh, toi ! Oui, toi ! Toi qui me regarde de l’autre côté de la photo, de l’autre côté de l’écran ! Je vois à ton air dépité que tu te demandes ce que tu vas bien pouvoir écrire sur moi, ce que tu vas bien pouvoir tirer de cette photo.
       Tu t’imagines sans doute que je ne suis qu’un pauvre banc un peu décati, plutôt moche, à la peinture écaillée. Tu penses que je ne suis qu’un simple banc inutile, à la vie bien triste et bien terne, un banc sans intérêt, un banc sans passé ni avenir…
        Pourtant des histoires, j’en connais plein : des belles, des tristes, des gaies, des qui terminent bien, des qui finissent mal.
        Si tu viens à moi, je pourrai te dire ce qui fait la vie d’un banc. Je pourrai te raconter des centaines et des milliers de paires de fesses qui se sont reposées sur moi. Les gros derrières des vieilles rombières et les petits popotins des bambins en couches malodorantes. Celles, fermes et rebondies, des jeunes filles en mini-jupe et celles aux muscles d’aciers des athlètes essoufflés et fatigués. Celles, fidèles, des vieux amoureux qui sont deux, puis un, puis un jour ne reviennent plus jamais ou celles, fougueuses, des jeunes amoureux qui reviennent tous les jours mais jamais avec le même ni jamais avec la même. Celles, maigres et frileuses, des pauvres hères sans-logis et celles, emmitouflées et bien nourries, des bonnes gens d’ici. Celles, à la rigueur tout militaire des uniformes de la maréchaussée ou celles aux charmes à peine vêtus des dames de petite vertu.
       Je pourrais t’en raconter bien d’autres encore si tu venais ici t’assoir et m’écouter. Alors, viens-tu ??? »

       Surprise, abasourdie mais surtout curieuse, je m’approchais tout doucement de l’écran, je l’effleurais, je le touchais presque, quand... Une sonnerie retentit et je me suis réveillée, bien au chaud dans mon lit. J’avais donc du rêver…
       Mais dans ma tête résonnaient des milliers d’histoires que je ne pourrai jamais vous raconter ici.
      Des milliers d’histoires de fesses, de croupes, de popotins, de derrières, de fessiers, d’arrière-trains, de lunes, de fonds, de fions, de derches, de postérieurs, de noix, de brioches, de croupions, de séants…
      Des histoires où l’on en rencontre des gros ou des tous petits, des beaux et des laids, des gras ou des maigres, des tous nus et des qui sentent mauvais ou d’autres encore bien lavés, des ramollis et d’autres bien rebondis, certains habillés de vieux caleçons et d’autres de dentelles fines...
      Des dizaines et des centaines d’histoires racontées par un banc insignifiant à la peinture écaillée mais si beau…

      Alors, rêve ou réalité ?

 

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7 septembre 2009 1 07 /09 /septembre /2009 11:54
          Dans son nouveau blog, Tétrao nous propose des Poétiques Défis un peu Zarbis !
          Son premier défi : écrire un poème inspiré par cette magnifique oeuvre de Rodin, La Voix Intérieure. Je reconnais que cette sculpture m'a immédiatement plu, elle m'a donné le frisson et je l'ai adorée. Voici donc ma participation à ce premier défi de notre ami Tétrao !


Écouter ma voix intérieure,
Ne plus avoir peur,
Briser ma carapace,
Sortir de ma coquille.

Lentement me relever,
Regarder l'autre,
Déployer mes ailes,
Prendre mon envol.

Vivre ma vie,
Devenir moi,
Devenir toi,
Devenir nous.



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3 septembre 2009 4 03 /09 /septembre /2009 15:15
           Bruno, notre croqueur de mots préféré, vient de créer justement la communauté des Croqueurs de mots. J'ai beaucoup aimé l'idée, surtout celles des défis des "Mots de tête" qui nous seront proposés chaque lundi. Je ne suis pas certaine de pouvoir participer chaque semaine mais là, je me suis lancée !
            Pour ces  "Mots de tête " n° 1 , Bruno nous a mis au défi d'écrire un texte en utilisant tous les chiffres de Un à Dix.
            Voici donc ce compte à rebours un peu particulier et qui, moi, me bouleverse. Je vous raconterai le pourquoi du comment après. Bonne lecture !



Dix minutes, dix petites minutes avant… Avant quoi ? Il préfère ne pas y penser.

Dix minutes, dix toutes petites minutes. Il pourrait presque les compter sur ses doigts comme il le faisait quand il était petit garçon, assis à son pupitre de la communale.

 

Neuf minutes, neuf petites minutes avant l’indicible, avant le néant…

Neuf minutes, neuf toutes petites minutes. Il pense à sa mère, à sa jolie maman, la plus belles des mamans. Sa maman qui le bordait tous les soirs en lui caressant les cheveux. Sa maman si douce qui lui faisait de délicieuses tartes aux pommes.

 

Huit minutes, huit petites minutes avant ça…

Huit minutes, huit toutes petites minutes. Il songe à son village, aux minuscules maisons accrochées à flanc de montagne. Il regrette le froid vif de l’hiver et le chaud soleil de l’été.

 

Sept minutes, sept petites minutes avant le bout du tunnel…

Sept minutes, sept toutes petites minutes comme autant de jours dans la semaine, comme autant de couleurs dans l’arc-en-ciel. Peut-être qu’après ça il pourra trouver la marmite de pièces d’or mais à quoi bon ???

 

Six minutes, six petites minutes avant que justice ne se fasse mais quelle justice ? Celle de Dieu ou celles des hommes ? Qu’importe…

Six minutes, six toutes petites minutes. Il se souvient de ses six ans et de la cane à pêche que son père lui avait fabriqué. Il n’a jamais rien su attraper avec ! Il retrouve le goût de la soupe au lard, des sucres d’orge et de l’orange de Noël.

 

Cinq minutes, cinq petites minutes avant le grand saut…

Cinq minutes, cinq toutes petites minutes comme les doigts d’une main. Ces cinq doigts qu’il trempait dans le pot de confiture de mûres chipé en haut du buffet. Que c’était bon de les lécher un à un !

 

Quatre minutes, quatre petites minutes avant la fin de tout…

Quatre minutes, quatre toutes petites minutes. Il pense à Marthe, sa chère et tendre Marthe. Il replonge dans ses yeux si beaux. Il se souvient de ses lèvres si douces, de sa peau si soyeuse, de ses seins si fermes…

 

Trois minutes, trois petites minutes avant l’explosion finale…

Trois minutes, trois toutes petites minutes… Ses trois enfants chéris. Il y a Jeanne et ses boucles blondes et puis André, si sérieux du haut de ses trois ans. Et aussi Paul, le petit dernier qu’il ne verra jamais. Marthe lui a annoncé la naissance dans sa dernière lettre. Il aimerait tant que ses trois anges puissent être fiers de leur papa…

 

Deux minutes, deux petites minutes avant le Jugement Dernier…

Deux minutes, deux toutes petites minutes… Encore deux minutes à supporter ce chaos de boue, d’obus et de sang. Ce chaos qu’il a tenté de fuir, en vain… Encore deux minutes avant de revoir tous ses camarades, ses copains, ses compagnons d’infortune tombés au champ d’honneur comme ils disent...

 

Une minute, une seule petite minute avant le fracas des armes et la morsure du métal…

Une minute, une toute petite minute. Son cœur compte chaque seconde l’une après l’autre, de plus en plus vite, de plus en plus fort. Les larmes coulent sous le bandeau noir, ses mains se tordent dans leurs liens…

 

Dix, neuf… Il entend le cliquetis des fusils.

 

Huit, sept…Il attend.

 

Six, cinq… Bientôt tout sera terminé, enfin.

 

Quatre, trois… Il hurle en silence à sa femme et à ses gosses tout son amour.

 

Deux… Il retient son souffle.

 

Un… Mon Dieu…

 

Zéro… Fracas de feu, fracas de sang, le vide, le néant et au bout, la lumière…




             J'espère que ce texte vous aura plu.
             L'idée d'un compte à rebours final m'a immédiatement séduite. J'ai pensé à ce que l'on pouvait ressentir en sachant que la fin, la mort approche irrémédiablement. J'ai voulu imaginer les pensées d'un condamné attendant la sentence.
             Deux romans fabuleux me sont alors revenus à l'esprit : "La ligne verte" de Stephen King, l'un de ses meilleurs romans à mon avis, et "Jugé Coupable" d'Andrew Klavan.
             De fil en aiguille, j'ai écrit l'histoire de l'un de ces nombreux soldats fusillés pour l'exemple dans l'horreur des tranchées de 1914 - 1918 alors qu'ils n'avaient voulu qu'échapper à l'absurdité des combats.

A bientôt pour un nouveau défi !
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3 juillet 2009 5 03 /07 /juillet /2009 10:00
           Les votes sont ouverts chez  Ecureuilbleu alors si vous avez aimé ma  Lettre à Maximilien , je compte sur vous pour aller voter ici.


Mon bébé, mon ange, mon petit homme...

 

Que ta vie soit douce mon bébé,

Câlinée de baisers, de caresses et de tendresse.

 Que ta vie soit drôle mon ange,

Souriante de rires, de joujoux et de chatouilles.

Que ta vie soit sucrée mon bébé,

Gourmande de miel, de chocolat et de roudoudous.

 Que ta vie soit belle mon ange,

Éclatante de soleil, de roses et de petits oiseaux.

Que ta vie soit épanouie mon bébé,

Curieuse de poèmes, d’images et de voyages.

 Que ta vie soit heureuse mon ange,

Riche d’amis, de copains et de rencontres.

 Que ta vie soit passionnée mon bébé,

Ivre de joie, de bonheur et de liberté.

 Que ta vie soit longue mon ange,

Pleine d’amour, d’enfants et de sérénité.

 

Que ta vie soit tienne Maximilien,

Mon joli bébé, mon ange d’amour,

Mon petit homme que j’aime très fort…


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22 juin 2009 1 22 /06 /juin /2009 12:31
         Il y a quelques jours, j'ai lu chez Mathéo ce très beau récit de jardin écrit selon une consigne de Papier libre .
        J'ai retrouvé à travers ce texte pleins d'images et de souvenirs d'enfance du jardin extraordinaire de mon Oncle Abbé. Je vous livre donc ici le récit de ce fabuleux jardin illustré de quelques photos prises là-bas en septembre 1977, j'avais alors deux  ans.


Quand nous étions gamines mes sœurs et moi, nous allions souvent en vacances chez Oncle Abbé, un oncle de ma mère, curé d’un petit village de campagne dans le Perche. Chez lui, il y avait un jardin extraordinaire, un vrai jardin de curé, et pour nous qui vivions en appartement, c’était un monde absolument merveilleux !

Nous étions toujours très impatientes de voir enfin le grand portail blanc en fer et l’allée de gravier qui menait au presbytère. Dès que nous descendions de voiture, nous nous précipitions dans une course folle à travers ce jardin magique.


Il y avait un potager géant méticuleusement entretenu par les paroissiens. Les rangées de carottes, salades, radis, choux, pommes de terre, haricots verts succédaient aux tomates, navets poireaux et autres oignons. Il y avait aussi des pommiers, des poiriers, des abricotiers, des cerisiers, des pêchers sans oublier les fraises, framboises et groseilles que nous chapardions sans attendre qu’elles mûrissent ! On cueillait aussi les jolies fleurs qui encadraient les carrés de légumes : roses, glaïeuls, iris, lys, giroflées, dahlias, pétunias etc… C’était aussi un vrai plaisir pour nous d’aider les bonnes gens et mon Oncle Abbé à arroser ce jardin et arracher les mauvaises herbes.


On trouvait aussi dans ce jardin de petits bosquets d’arbres où nous pouvions nous cacher et plein de recoins sombres et mystérieux comme ce trou d’eau empli de feuilles mortes que nous avions interdiction formelle d’approcher. Je me souviens de folles parties de cache-cache avec les cousins, de parcours de gymkhana que nous réalisions avec les chaises et bancs de la salle de catéchisme, de batailles d’eau, de chasses au trésor etc…


Mais pour nous l’endroit le plus merveilleux d’entre tous, c’était le poulailler ! Il y avait là toujours 6 ou 7 poules que nous allions nourrir tous les jours avec du grain et les restes de repas. Le soir nous allions avec Oncle Abbé ramasser les œufs cachés sous la paille et nous en profitions pour courir après les poules ! Quel plaisir ensuite de déguster ces œufs tous frais à la coque avec de belles mouillettes beurrées.  Un jaune orange foncé, un blanc superbe, un goût exquis : rien à voir avec les œufs de batterie…Et puis de temps en temps une poule se retrouvait sur la table avec les beaux légumes du jardin et c’était fameux !


L’un de mes plus fabuleux souvenirs dans ce jardin est la chasse aux œufs organisée le dimanche de Pâques en 1984. J’avais alors 8 ans et demi et nous fêtions en famille les 100 ans de Bonne Maman, mon arrière-grand-mère. 4 générations étaient réunies ; tous les oncles, tantes, cousins et cousines étaient là. Ma mère avait teint et cuit plus d’une centaine d’œufs durs que les adultes avaient cachés pour nous dans ce jardin extraordinaire ! Ce fût une journée merveilleuse dont je garde toujours un souvenir ému même si la nuit suivante j’ai payé mes excès d’œufs à la liqueur ou en chocolat…

Vous comprenez mieux maintenant pourquoi mes sœurs et moi étions si impatientes d’arriver quand nous y allions en vacances !

Oncle Abbé a quitté sa paroisse il y a une bonne quinzaine d’années pour prendre une retraite bien méritée et nous n’avons plus revu ce jardin… Depuis ce temps là, j’ai toujours rêvé d’avoir un grand jardin plein d’arbres et de fleurs comme celui d’Oncle Abbé. Et par le hasard des choses de la vie, mon mari et moi sommes tombés sous le charme d’une vieille maison couverte de vigne vierge avec un jardin plein d’arbres et de fleurs… J’ai eu le coup de cœur pour le jardin, un jardin comme celui d’Oncle Abbé et je n’ai pas réfléchi plus loin : nous avons acheté cette maison et son jardin en octobre 2003. En quelque sorte c’est un rêve d’enfant qui s’est réalisé !

Maintenant ce sont nos filles qui jouent à cache-cache dans notre jardin, font du vélo, construisent des cabanes et explorent des passages secrets comme je l’avais fait avant elles, avec mes sœurs, dans le jardin extraordinaire de notre Oncle Abbé. Bientôt Maximilien en profitera aussi et j’espère qu’ils en auront tous les trois les mêmes souvenirs que les miens du jardin de mon oncle.

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22 septembre 2008 1 22 /09 /septembre /2008 09:08
          J'aime beaucoup lire, surtout des romans policiers pleins de serial-killers, de tueurs pervers et d'hémoglobine. Mon côté obscur sans doutes...
         Je n'achète que des livres de poche car je peux les emmener partout et les lire où je veux sans crainte de les abimer. Dans ma nouvelle rubrique "Boîte à mots", vous ne trouverez donc que des romans parus en poche et aucune nouveauté.
        Ceci dit, pour commencer, je vais vous présenter un tout autre genre de romans et un auteur que j'ai découvert l'an dernier : Douglas Kennedy. Je vous en parlerai dans l'odre dans lequel je les ai lus, ce qui ne correspond pas toujours à l'ordre de publication.

          Les charmes discrets de la vie conjugale :

       Construit en deux parties, ce roman raconte l'histoire d'Hannah Buchan. La première partie se déroule dans les années 70. En pleine époque peace and love, au coeur de la contestation sociale et des mouvements pacifistes et anti-guerre du Viet-Nam, Hannah épouse son petit ami médecin et n'aspire qu'à passer une vie tranquille dans une petite bourgade perdue du Maine. L'ennui aidant, Hannah va chercher à échapper à la monotonie de son quotidien et se rendra complice d'un grave délit... 30 ans plus tard, dans l'Amérique réactionnaire et ultra-conservatrice de l'après 11 septembre, Hannah est rattrapée par son passé et son monde s'écroule petit à petit autour d'elle.

       J'ai adoré ce bouquin et ce destin de femme extraordinaire même si la description de l'Amérique de Georges W. Bush confine parfois à la caricature. On se prend volontiers au jeu et l'on plonge avec délices dans l'existence d'Hannah, ses coups de coeur, ses rêves, ses peurs, ses défauts. C'est bien écrit avec beaucoup de rythme et les dialogues sont percutants. En tous cas, ce roman m'a donné envie de lire les autres et je vous le conseille donc.

La poursuite du bonheur :

          Encore une histoire de femme. Kate Malone enterre sa mère, Dorothy. Elle remarque une vieille femme inconnue lors de la cérémonie. Cette femme, Sara, va tout faire pour rencontrer Kate. Kate va alors découvrir l'histoire d'amour entre Sara et Jack Malone, son propre père décédé alors qu'elle n'était qu'une petite fille.

          J'ai beaucoup aimé cette histoire qui se passe pour l'essentiel dans les années d'après- guerre et  au cours de la folie maccarthyste. Jack aime Sara mais il a épousé Dorothy par devoir. Sara aime jack et probablement que Dorothy aime Jack aussi. Bref, Sara et Jack vivent leur passion et Dorothy le sait. Sara va accepter de rester "l'autre".

          C'est l'histoire de Sara que Douglas Kennedy nous raconte ici avec beaucoup de finesse et de talent.

Une relation dangereuse :

          Toujours une histoire de femme... Sally est correspondante au Moyen-Orient pour un journal de Boston. Elle y rencontre Tony, lui aussi correspondant pour un journal anglais. Coup de foudre, bébé, mariage et retour en Angleterre. La vie de Sally s'en trouve bouleversée en quelques mois. Malheureusement tout se gâte rapidement : la grossesse de Sally est éprouvante, l'accouchement pire encore et son bébé reste hospitalisé de longues semaines en néonatologie. Sally sombre dans le désespoir d'une dépression sévère du post-partum. Sa vie devient alors un cauchemar absolu.

          Douglas Kennedy décrit ici avec beaucoup de brio le désespoir de Sally et les affres de la dépression. La lacheté et l'égoïsme de certains hommes sont aussi superbement retranscrits.


L'homme qui voulait vivre sa vie :

          Ben Bradford est avocat. Il a en apparence tout ce dont on peut rêver : des revenus plus que confortables, une épouse superbe, deux beaux enfants, une grande maison. Mais Ben n'est pas heureux : il rêvait d'être photographe, sa femme est un vrai glaçon et elle le quitte. Ben ne tarde pas à découvrir qu'elle entretient une liaison avec ... un photographe ! Au cours d'une bagarre, il tue son rival. Ben prend alors la poudre d'escampette et recommence une nouvelle vie à l'autre bout du pays sous l'identité de sa victime.

Ce roman est incontestablement mon préféré, peut-être parce que l'intrigue est pleine de suspense et de rebondissements à l'instar d'un bon roman policier ! Je n'ai qu'une chose à vous dire : lisez-le !!!! Pour moi, c'est le meilleur de tous !



Rien ne va plus :

          David Armitage est scénariste mais galère depuis des années jusqu'au jour où son scénario est acheté par une chaîne de télévision. Le succès aussi soudain qu'inattendu chamboule sa vie. Grisé par le succès, il se brûle les ailes, perd sa femme et sa fille. Il finira par découvrir que la gloire est éphémère...

          Une version moderne du mythe d'Icare, plaisante à lire mais finalement bourrée de lieux communs. Les ficelles sont un peu grosses et je dois vous dire que ce n'est pas le meilleur. Vous n'êtes pas obligés de le lire !





Les désarrois de Ned Allen :

          Ned Allen est l'archétype du publicitaire new-yorkais. Bourreau de travail, tout lui réussit jusqu'au jour où sa boîte est rachetée. Sa vie s'écroule et Ned va tout perdre : son boulot, sa femme, sa maison et même son âme. Au bord du gouffre, Ned accepte l'offre d'emploi d'un ancien camarade d'université sans se douter qu'il commence une nouvelle descente aux enfers.

          Je dois avouer que je n'ai pas aimé ce roman et que pour moi c'est le plus mauvais des sept. Les ficelles sont carrément des câbles énormes, Ned est un con prétentieux et mérite une bonne part de ce qui lui arrive. Et puis moi les histoires de succes-story style années 80, ça me gonfle !!! Celui là , c'est sûr et certain, je ne le lirai pas ! A oublier définitivement !


La femme du Vème :

          Le dernier paru en poche et le dernier que j'ai lu. Il rompt totalement avec le schéma habituel des précédents , ascension - chute - rédemption, puisque la chute s'est déjà produite quand s'ouvre le roman.

          Harry Ricks est un homme fini, qui a tout perdu aux Etats-Unis, quand il débarque à Paris sur un coup de tête. Il ne possède qu'une valise, son ordinateur portable et ses maigres économies. Terrassé par la grippe dès son arrivée, Harry trouve refuge dans un hôtel de la capitale où il se fait dépouiller par le gérant. Faible lueur d'espoir, Harry est secouru par un employé de l'hôtel, turc et clandestin.  Harry va alors s'enfoncer un peu plus dans la mouise, découvrir un Paris glauque, intermédiaire, clandestin et violent au milieu des autres déracinés comme lui. Sa vie et son âme ne tiennent qu'à un fil quand il rencontre dans une soirée d'expatriés une femme mystérieuse : Margit. Conquis, il la rejoindra tous les trois jours dans son appartement du Vème arrondissement et sa vie va prendre un nouveau virage complètement inattendu.

          Je ne vous en raconte pas plus mais sachez que le dénouement est envoûtant et radicalement différent de ce que Douglas Kennedy a pu nous offrir auparavant. J'ai dévoré ce roman en 24 heures et je vous encourage à le lire !


          Globalement j'ai adoré ces bouquins (sauf le cinquième et le sixième) et je vous conseille vivement de les lire en particulier L'homme qui voulait vivre sa vie et La femme du Vème.

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